Véronique Heynen-Rademakers

Il m’arrive souvent d’entendre autour de moi “Avec toutes les approches que je connais, pourquoi est-ce que je n’arrive pas à les appliquer à moi même quand j’en ai besoin?”

Je me suis aussi souvent posé cette question. On dit bien que ce sont les cordonniers les moins bien chaussés. Mais quand même… Je trouve cela dommage d’inciter les autres à prendre soin d’eux-mêmes et avoir autant de difficulté personnelle.

Une première chose qui m’est apparue, c’est que souvent, j’avais la sensation que je devais me débrouiller seule. Ce n’est que lorsque les choses allaient vraiment très/trop mal que j’appelais à l’aide. J’avais mal compris le principe de l’autonomie : Autonomie ne veut pas dire “TOUT – TOUT SEUL”, être autonome, c’est prendre soin de soi, avec ou sans aide extérieure, sans en dépendre.

Nous sommes des êtres sociaux. Quand un humain vient au monde, il n’est pas capable de survivre s’il est laissé à lui-même. Les personnes qui entourent le bébé vont s’occuper de lui jusqu’à ce qu’il commence à acquérir plus d’autonomie. Mais cela ne le sépare pas de son clan, de ces proches, cela ne le prive pas de contacts. Grandir, s’émanciper, aller vers plus d’autonomie signifie pour moi que nous parvenons à tenir debout par nous-mêmes, que nous pouvons prendre soin de nos besoins quand c’est nécessaire. Nous avons le soutient des agriculteurs qui nous nourrissent, de toutes les personnes qui agissent autour de nous et facilitent notre vie. Nous avons parfois l’illusion d’être seuls mais nous sommes tous reliés.

Comprendre que tout interagit nous ouvre à l’idée que, tout comme nous pouvons aller au marché acheter des légumes pour nous nourrir, nous pouvons nous tourner vers une méthode, une personne qui pourra nous aider à traverser ce que l’on vit.

La première étape est de faire le point : où en suis-je? Comment vais-je vraiment? Suis-je en mesure de prendre soin de moi seul? Ai-je besoin d’écoute, d’aide, de l’interaction avec une autre personne? Cet “état des lieux” me permet de sentir si j’ai suffisamment d’énergie et d’espace intérieur pour prendre soin de ce que je traverse. Je peux faire ce que je connais qui m’aide.

Si ce n’est pas le cas, toutes sortes de pistes s’offrent à moi. Parfois, prendre un verre avec un ami qui a une bonne écoute nous offre un temps de pause pour faire le point. Et parfois, nous ferons appel à un professionnel pour nous accompagner.

Le point de bascule est le moment où mon inconfort devient le moteur qui me pousse à agir. C’est à ce moment-là que le chemin vers plus de paix intérieure peu commencer. C’est quand quelle que chose nous manque que nous partons à sa recherche.

Et plus nous faisons ce choix, plus nous nous “entraînons” à revenir vers un meilleur équilibre, plus ce choix se fait naturellement !

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